internet : on vit dans une société - réponse à Fae
Cet article est en réponse à celui de Fae, posté sur le journal de Club1, dont je recommande la lecture édifiante :
Retrouve Fae sur son linktree.
Prochainement, je vais migrer l'hébergement de ce blog de Nekoweb vers Club1. Nekoweb est un hébergeur statique et pipou, etc., mais il s'agit d'un service et d'une communauté sur internet. Via le site des C.H.A.T.O.N.S, j'ai eu récemment la joie de rencontrer et de rejoindre Club1. Il s'agit d'une association de fait, regroupant des informaticien'nes et des artistes pas loin de chez moi, autour d'un serveur proposant divers services, notamment email ou calendrier.
Mais ce qui nous intéresse ici, c'est l'hébergement de sites web comme cassam.fr. Grâce à l'hébergement Club1, j'aurais bientôt accès à davantage qu'un hébergement statique : il y aura aussi du PHP. PHP est un langage de programmation web très répandu (quoiqu'en pense la rumeur), offrant un monde de possibilités en termes de création de site web. Pour restreindre le sujet, je vais parler ici uniquement de ceci :
La possibilité de stocker sur la durée, d'afficher et de remanier des données générées par les utilisateurices du site web.
C'est bien beau, mais concrètement ? Concrètement ce sont des likes, des commentaires, un formulaire de contact, par exemple. J'ai envie de mettre en place quelque chose comme ça sur mon site. En fait, le web, la toile, comme dirait l'autre, est là pour nous connecter. Mon besoin d'expression n'est pas uniquement là pour me comprendre moi-même, mais aussi pour te comprendre toi, pour créer un lien entre nous.
Pour en revenir à Fae.
La question n'est pas de la difficulté technique de coder un système de commentaires simples. La question est de savoir, comment tu te sens face à des likes ou des commentaires sur un blog.
Pour moi, en tant que créateur de ce site, j'apprécierais bien sûr grandement d'avoir des nouvelles des lecteurices et des réactions. Sentir que je ne parle pas dans le vide. Pas pour sentir un pouvoir ou une influence, mais contre la solitude.
Cela dit, en tant que visiteur, l'écrit de Fae m'a fait remarqué plusieurs choses :
- le nombre de likes sur un contenu influence mon choix de quoi lire ou regarder ;
- quand un blog propose un système de commentaires et qu'un article n'en a reçu aucun, le sentiment de solitude ou d'espace numérique déserté s'installe ;
- parfois je prends beaucoup de temps pour lire des commentaires, parfois davantage que l'article lui-même.
Sont-ce là de mauvaises choses ? Non, je ne crois pas. Ce n'est pas mauvais de voir que quelqu'un d'autre est passé par là. Les likes et commentaires sont aussi des moyens faciles pour les visiteureuses de réagir à une page.
Cependant ce qui compte pour moi, et qui va aiguiller mon choix futur, c'est l'émotion.
Comment je me sens lorsque je consulte une page avec des fonctionnalités sociales ? Tout simplement, je me sens dans un lieu social. De même, sur un site sans ces interactions, j'ai l'impression d'être juste avec l'auteurice de la page.
Alors, quelle est l'émotion que je souhaite laisser ? Le ressenti à suggérer ?
En un mot, je veux que ce site soit accueillant.
L'interprétation en est subjective bien sûr mais, pour moi, cela passe par une interaction privilégiée avec une seule personne. Donc voilà, sur mon site ce sera juste toi et moi. Est-ce que ça veut dire ni likes ni commentaires ? Je ne sais pas exactement.
Concernant les likes, j'avais pensé à faire un animal de compagnie, un familier virtuel vivant sur le site que l'on peut nourrir en cliquant dessus. C'est un peu comme un like, mais d'une part le nombre reçu n'est pas obligé d'être affiché ; d'autre part, la métaphore du familier est gentille. On vient sur le site, on caresse le chien ou on donne un bout de salade à la limace amicale. On le fait par sympathie, sans comparaison.
Et pour les commentaires, il y a la possibilité d'un livre d'or (guestbook). Une seule page, pour tous les commentaires. Ça permettrait de n'accéder aux commentaires que par choix, pas de façon imposée partout. Il s'agit de pouvoir échapper à la société.
Sinon, j'ai pensé à faire une newsletter. Je crois que je vais partir là-dessus.
- tu t'y inscris uniquement si tu veux ;
- ce serait une ou deux fois par mois uniquement, quelle que soit la fréquence des nouveaux articles sur le site ;
- en répondant à la newsletter, on peut rentrer en contact, mais juste entre nous ;
- ce serait, honnêtement, très jouissif pour moi d'en envoyer.
Donc voilà, c'est plutôt en vrac, mais voici l'étendue de mes réflexions. Un familier, et une newsletter.
Pour l'instant il n'y a rien de tout ça, mais si tu veux réagir, tu peux toujours m'écrire, à l'email :
Voilà, merci d'être arrivé'e jusque là, à bientôt !
(7 février 2025)